|  |   A L'ONU, LE REPRÉSENTANT ISRAÉLIEN DEMANDE À LA
            COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE DE SOUTENIR LE DÉSENGAGEMENT DE GAZANew York, Aug 15 2005  1:00PM
 Lors d'une conférence de presse donnée aujourd'hui à l'ONU,
            l'ambassadeur d'Israël a appelé de ses voux un soutien de la
            communauté internationale au désengagement « historique » de
            Gaza, qui libère le Territoire palestinien du contrôle israélien.
            Il a aussi souhaité que l'Assemblée générale exprime un soutien
            ou cesse du moins l'adoption de résolutions répétitives sur Israël.
 « Aujourd'hui, très tôt ce matin, Israël a commencé son
            initiative de désengagement, évacuant 21 colonies à Gaza, libérant
            tout Gaza de la présence d'Israël et de sa juridiction, ainsi que
            4 colonies de Cisjordanie », a indiqué aujourd'hui l'Ambassadeur
            d'Israël à l'ONU, Dan Gillerman, lors d'une conférence de presse
            donnée au siège de l'Organisation à New York.
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            .
 Retransmission de la conférence de presse
 « C'est véritablement un moment historique, et il s'agit peut-être
            de l'initiative la plus audacieuse et la plus dangereuse prise par
            un dirigeant israélien », a estimé Dan Gillerman.
 « C'est une décision courageuse mais aussi douloureuse », a-t-il
            précisé, ajoutant qu'elle déchirait Israël alors que les soldats
            allaient déloger des familles de colons installés parfois depuis
            30 ans avec l'approbation du Gouvernement israélien, pour leur dire
            qu'ils devaient à présent partir sur décision démocratique de la
            Knesset, le parlement israélien.
 « Mais l'espoir est que ce retrait permettra de relancer le
            processus de paix aboutissant à la création de deux Etats, Israël
            et la Palestine, vivant dans la paix côte à côte ». « C'est
            maintenant où jamais », a-t-il déclaré, estimant qu'il faudrait
            encore 40 ans pour retrouver une situation aussi favorable.
 « Certains colons craignent que le désengagement ne donne le
            signal d'une rétribution donnée au terrorisme et aux meurtres. Ce
            n'est pas le message que nous désirons accorder à cet événement
            historique, ni celui que nous souhaiterions voir répercuter », a
            indiqué Dan Gillerman.
 Le représentant israélien a appelé à un soutien de la communauté
            internationale, et souhaité qu'un tel soutien soit reflété dans
            ce bâtiment, à l'ONU.
 Aujourd'hui, le Secrétaire général, Kofi Annan, a déclaré «
            suivre avec attention le processus de désengagement » et salué l'événement
            comme un « moment d'espoir » (voir notre dépêche d'aujourd'hui).
 « Nous pensons qu'une grande responsabilité incombe à
            l'<" http://www.un.org/french/ga/59/">Assemblée
            générale, au moment où elle célèbre son 60ème anniversaire, de
            reconnaître les actions d'Israël et de contribuer à les soutenir
            », a déclaré l'ambassadeur israélien.
 
 « Nous espérons qu'il n'y aura plus de dénigrement systématique
            d'Israël et plus de résolutions qui se répètent sans cesse, ni
            de mécanismes qui ont coûté à l'ONU tant de temps et d'argent »,
            a déclaré Dan Gillerman.
 Quant au <" http://www.un.org/french/docs/cs/">Conseil
            de sécurité  et à l'<" http://www.un.org/french/ga/59/">Assemblée
            générale, nous n'attendons pas de résolution sur la question, même
            si nous l'accueillerions positivement.
 Interrogé sur l'échec du rêve du « grand Israël », Dan
            Gillerman a estimé que « dans une grande mesure il y a un réveil
            de la part des Palestiniens et des Israéliens de deux rêves ».
 « D'une part, le « rêve d'un grand Israël », comprenant chaque
            centimètre carré de territoires conquis en auto-défense d'une
            guerre lancée en 1967 par la Syrie, la Jordanie et l'Egypte. »
            D'autre part, le « rêve » des Palestiniens « de conquérir tout
            Israël et de jeter les Israéliens à la mer. »
 « Entre ces deux rêves, une nouvelle réalité doit être forgée,
            et est forgée aujourd'hui. » « Israël a accepté la vision de
            deux Etats, Israël et la Palestine. »
 « Il faut que l'Autorité palestinienne accepte de lutter contre le
            terrorisme, qu'elle accepte de négocier de bonne foi, et de la part
            des Israéliens, qu'ils rendent la vie des Palestiniens beaucoup
            plus vivable.»
 « Quant au Hamas », a-t-il ajouté en réponse à une
            question, « il s'agit encore d'un des instruments du terrorisme les
            plus cyniques du Moyen-Orient, qui visent encore à détruire Israël
            et à tuer autant d'Israéliens que possible », a ajouté Dan
            Gillerman.
 « Le Hamas doit décider s'il est une organisation terroriste, en
            quoi il doit être détruit et l'Autorité palestinienne doit le démanteler,
            ou s'il veut faire partie du processus politique, en quoi il doit être
            désarmé, accepter l'existence d'Israël et négocier. »
 « Si Mahmoud Abbas [le Président de l'Autorité palestinienne] ne
            détruit pas le terrorisme, c'est le terrorisme qui le détruira »,
            a ajouté Dan Gillerman.
 Interrogé sur le jugement de l'histoire quant à « l'erreur qu'a
            pu constituer la colonisation », le représentant israélien a
            rappelé que « quand Israël a conquis ces territoires en 1967,
            contre toute attente, nous ne comptions pas rester ».
 « Plusieurs gouvernements subséquents ont décidé de créer une
            zone tampon en installant ces colonies. C'était une mesure défensive.
            Trente-huit ans après, et vingt-neuf ans après l'installation de
            la première colonie, nous avons décidé de les démanteler, après
            avoir pesé les implications d'avoir quelque 9000 colons entourés
            de 1,5 millions de Palestiniens ».
 Interrogé enfin sur le désengagement en Cisjordanie, le représentant
            a estimé qu'après le désengagement, une nouvelle réalité
            existera sur le terrain, et il a espéré que les Palestiniens « négocieraient
            de bonne foi » la délimitation des frontières sur les autres
            territoires.
 
 2005-08-15 00:00:00.000
 
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