|  | MOYEN-ORIENT : LE MUR DE SÉCURITÉ ET LES COLONIES DE PEUPLEMENT EN DÉBAT
      AU CONSEIL
 New York, Jul 22 2005 12:00PM
 Les délégations qui ont participé au débat sur la situation au
      Moyen-Orient, organisé hier au Conseil de sécurité, à la demande des
      États arabes, ont centré leurs déclarations sur la question du mur de sécurité
      et des colonies de peuplement tandis que le Coordonnateur spécial de
      l'ONU a souhaité que l'Autorité palestinienne impose son contrôle sur
      les zones relevant de sa juridiction.
 
 Regrettant la récente recrudescence de la violence au moment où Israël
      s'apprête à procéder à l'évacuation des colons de la bande de Gaza,
      Alvaro de Soto, Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus
      de paix au Moyen-Orient, a souhaité, lors d'un <"http://www.un.org/News/fr-press/docs/2005/CS8455.doc.htm">exposé
      aux membres du Conseil sur la situation dans la région, que l'Autorité
      palestinienne impose son contrôle sur les zones relevant de la
      juridiction de ses forces de sécurité.
 
 Concernant le désengagement israélien, le Coordonnateur spécial des
      Nations Unies a noté les progrès rapides accomplis par le gouvernement
      sur la question, malgré l'opposition de certains groupes, et relevé le
      soutien apporté par la Knesset qui a rejeté toute idée de report de la
      date du retrait.
 
 Ouvrant le <"http://www.un.org/News/fr-press/docs/2005/CS8455.doc.htm">débat
      qui a suivi, à la demande du groupe des États arabes, l'Observatrice
      permanente de la Palestine, Somaia Barghouti, a appelé le Conseil de sécurité
      à dénoncer « la politique expansionniste et coloniale qu'Israël cache
      derrière son retrait de Gaza ».
 
 Déplorant l'approbation par le gouvernement israélien du tracé de son
      mur de séparation à l'intérieur de Jérusalem-Est, elle a estimé que
      c'était un défi lancé à la communauté internationale au moment du
      premier anniversaire de l'Avis consultatif rendu par la Cour
      internationale de Justice sur cette question, un avis dans lequel la CIJ
      jugeait illicite la situation résultant de la construction de l'ouvrage.
 
 Attirant l'attention du Conseil sur les violences dont sont victimes les
      Palestiniens, la représentante a dit que plus de 3 000 d'entre eux ont été
      tués par les forces israéliennes depuis l'année 2000.
 
 Malgré les torts subis, la direction palestinienne souhaite le succès du
      désengagement israélien de Gaza, la mise en ouvre de la Feuille de route
      et le démarrage de négociations sur le statut final, a dit Somaia
      Barghouti.
 
 De son côté, le représentant d'Israël, Dan Gillerman, a estimé qu'il
      était temps de mettre fin aux débats stériles et de passer à des
      actions pouvant réellement mettre fin à la violence et favoriser
      l'instauration de la paix.
 
 Déclarant que 24 000 attentats terroristes ont été commis contre Israël
      au cours des cinq dernières années, le représentant a relevé qu'en dépit
      de ces faits, son gouvernement avait décidé, de son plein gré,
      d'assumer ses obligations envers le processus de paix en se désengageant
      de Gaza.
 
 Israël aurait préféré opérer ce désengagement de manière concertée
      s'il avait eu en face de lui une Autorité palestinienne réellement
      responsable, a affirmé Dan Gillerman, ajoutant que son gouvernement a
      toujours souhaité voir les Palestiniens se gouverner eux-mêmes dans un
      cadre sûr et démocratique.
 
 Concernant la construction du mur, dénoncée par les Palestiniens et de
      nombreuses délégations, le représentant a dit qu'Israël protégeait
      ainsi sa population, et que la construction de cette barrière de sécurité
      avait permis de réduire de 95% le nombre d'attaques terroristes.
 
 Faisant connaître leurs positions sur la construction du mur, le représentant
      de la France, puis celui du Royaume-Uni, qui s'exprimait au nom de l'Union
      européenne, ont exprimé leur désapprobation sur le tracé actuel qui
      confisque des terres palestiniennes et semble préjuger des négociations
      qui devraient avoir entre Israël et les Palestiniens sur le statut final.
 
 Pour le représentant des États-Unis, il faudrait plutôt, au-delà des
      accusations et des blâmes, travailler à la coordination du plan de
      retrait de Gaza et à la revitalisation de la Feuille de route.
 
 Le désengagement de Gaza n'est que le début de cette relance, a dit le
      représentant de la Fédération de Russie qui a imputé la montée des
      tensions aux extrémistes qui veulent saper les accords passés entre
      l'Autorité palestinienne et Israël.
 
 De nombreuses délégations ont rappelé que dans son Avis consultatif émis
      il y a un an, la CIJ avait demandé à Israël de réparer les dommages
      causés aux Palestiniens par la construction du mur.
 
 Voir l'ensemble des déclarations dans le <"http://www.un.org/News/fr-press/docs/2005/CS8455.doc.htm">communiqué
      de l'ONU. Voir également notre <"http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=10768&Cr=Israël&Cr1=Gaza">dépêche
      d'hier sur la question.
 2005-07-22 00:00:00.000
 
 
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