|  | « UN TOURNANT DANS LE RÔLE DE L'ONU AU MOYEN-ORIENT
      », ESPÈRE SILVAN SHALOMNew York, Jan 25 2005  7:00PM
 La commémoration de la libération d'Auschwitz pourrait marquer un
      tournant dans le rôle que l'ONU joue au Moyen-Orient, selon le ministre
      des Affaires étrangères israélien qui s'est déclaré encouragé par le
      soutien et la présence de pays arabes lors de la session extraordinaire
      de l'Assemblée générale, où pour la première fois Israël a eu
      l'impression de faire membre à part entière Nations Unies.
 « J'ai vivement remercié le Secrétaire général pour l'événement
      historique qui a eu lieu hier à l'ONU, car pour la première fois Israël
      a ressenti qu'il était un membre à part entière de l'Organisation », a
      déclaré aujourd'hui le ministre des Affaires étrangères d'Israël,
      Silvan Shalom, qui s'est félicité des « discours positifs sur le peuple
      juif et Israël » après « des années d'attaques » (voir notre
      <"http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=9845&Cr=Holocauste&Cr1=Assemblée">dépêche
      du 24 janvier 2005).
 Interrogé sur les quelque 40 Etats qui n'ont pas soutenu la convocation
      de la session extraordinaire de l'Assemblée générale consacrée à la
      commémoration de la libération d'Auschwitz qui s'est tenue hier à
      l'ONU, Silvan Shalom s'est déclaré « très encouragé par le soutien de
      152 pays » sur les 191 Etats Membres de l'ONU.
 « Certains pays n'ont pas participé mais de nombreux pays Arabes l'ont
      soutenu et étaient présents à la session extraordinaire», a-t-il
      indiqué.
 A cet égard, le porte-parole du Secrétaire général, Fred Eckhard, a précisé
      aujourd'hui que la liste des pays qui avaient soutenu la proposition d'une
      telle session restait confidentielle selon la procédure en vigueur à
      l'Assemblée générale mais qu'à l'avenir, le Secrétariat préviendrait
      les Etats Membres de son intention de la rendre publique.
 « Cet événement n'aurait pu avoir lieu sans le soutien du Secrétaire général
      », a rappelé le ministre des Affaires étrangères israélien, formulant
      l'espoir que cela augurait des « changements pour l'avenir et un tournant
      pour le rôle de l'ONU dans la région », « où la situation paraît
      moins hostile qu'elle ne l'était auparavant ».
 Silvan Shalom a indiqué par ailleurs qu'il avait abordé avec Kofi Annan
      la nécessité de faire avancer le processus de paix avec les
      Palestiniens. « Nous sommes très satisfaits du calme qui prévaut ces
      derniers jours et nous pensons que cela devrait persister », a-t-il précisé,
      engageant « Abu Mazen », autre nom du Président récemment élu de
      l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à « démanteler
      l'infrastructure terroriste palestinienne ».
 « La principale menace à la stabilité du régime d'Abu Mazen vient désormais
      du Hezbollah, parrainé par l'Iran et la Syrie, qui s'efforce à présent
      de mener des attaques pour entraver les contacts que nous avons avec les
      Palestiniens », a-t-il ajouté.
 Interrogé sur la proposition de la Syrie tendant à la reprise, « sans
      conditions », des négociations de paix avec Israël, le ministre israélien
      s'est déclaré « favorable à l'initiative de tout Etat arabe qui
      souhaiterait reprendre les négociations avec Israël », mais que la déclaration
      du Président Assad était menée en parallèle avec « un soutien au
      Hamas et au Hezbollah ».
 « Il suffirait pourtant de fermer leurs sièges à Damas », a déclaré
      Silvan Shalom, qui a précisé que les récentes déclarations syriennes
      paraissaient avoir été faites sur la pression des Etats-Unis, inquiets
      de constater que la « majorité des terroristes actifs en Iraq
      provenaient du côté syrien de la frontière », et de la communauté
      internationale, qui presse la Syrie de cesser son occupation du Liban.
 Il a ajouté que la Syrie pourrait accomplir un geste symbolique fort auprès
      de l'opinion publique israélienne en restituant la dépouille d'Eli
      Cohen, l'agent israélien capturé et exécuté en Syrie en 1965.
 Quant à la situation en Iraq, le ministre israélien a estimé qu'il
      s'agissait « d'un tournant pour la région », qui pourrait envoyer un
      message très positif à d'autres peuples au Moyen-Orient, si les élections
      s'avéraient positives.
 « La destitution de Saddam Hussein offre aux autres pays de la région
      une plus grande liberté d'améliorer leur entente avec l'Occident »,
      a-t-il indiqué, précisant qu'après « le changement d'attitude de
      Khadafi, et la mort d'Arafat », la seule menace encore présente
      provenait d'Al-Qaida.
 « Nous avons été assez longtemps le seul Etat démocratique de la région,
      et nous souhaiterions que d'autres se joignent à nous », a conclu Silvan
      Shalom.
 
 <"http://webcast.un.org/ramgen/sc/so050125a.rm">
 Retransmission du point-presse de Silvan Shalom
 
 2005-01-25 00:00:00.000
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