Vers une guerre
totale et sans fin : personne n’arrête Israël
Par
le Bureau National de l’AFPS
Le 24
septembre 2024
https://www.france-palestine.org/Vers-une-guerre-totale-et-sans-fin-personne-n-arrete-Israel
Photo : Le 23
septembre 2024, les forces aériennes israéliennes ont lancé une troisième
vague de frappes aériennes sur le Liban © Euromed rights
Cela fera bientôt
un an qu’Israël s’est lancé dans une entreprise de vengeance monstrueuse
contre la population de Gaza, contre le peuple palestinien dans son
ensemble, contre celles et ceux qui soutiennent le droit.
Depuis bientôt un
an, l’armée d’occupation israélienne multiplie les massacres et les
destructions aveugles dans la bande de Gaza. Elle a étendu ces assauts
meurtriers à la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est provoquant des
dégâts considérables dans les camps de réfugié·es et certaines villes
palestiniennes, accroissant la colonisation et le nettoyage ethnique. Près
de 700 Palestinien·nes ont été assassiné·es par ses soldats ou les colons
en une année.
Parmi les
dernières exactions en Cisjordanie, l’assassinat de Aysenur Ezgi Eygi,
citoyenne américaine, alors qu’elle participait à une mission de
protection des populations civiles palestiniennes, et l’exécution froide
de trois Palestiniens jetés ensuite du toit où ils se trouvaient et
évacués par un bulldozer de cette armée totalement amorale qui ne
respecte rien, pas plus les morts que les vivants.
Dans la nuit du 21
au 22 septembre, Israël a pénétré dans les locaux d’Al Jazeera à Ramallah
pour en interdire la diffusion pendant 45 jours. Al Jazeera, la chaîne la
plus regardée dans le monde arabe qui diffuse en direct depuis Gaza et
dont Israël avait assassiné la journaliste américano-palestinienne
Shireen Abu Akle en mai 2022.
C’était la réponse
d’Israël au vote des Nations Unies du 18 septembre par lequel elles ont
demandé à une écrasante majorité à Israël de mettre fin à son occupation
illégale du territoire palestinien en demandant, entre autre, aux États
de prendre des sanctions. Chaque fois qu’une institution de l’ONU dit le
droit à Israël, celui-ci répond par des crimes toujours plus violents.
Israël poursuit
ainsi son escalade de violence vers une guerre totale et sans fin.
Aujourd’hui,
Benjamin Netanyahou a décidé d’accroitre la guerre sur le front nord en
s’attaquant au Hezbollah libanais, allié des Palestiniens. Après avoir
fomenté plusieurs exécutions de dirigeants du Hamas et du Hezbollah à
Téhéran ou Beyrouth fin juillet, les services israéliens ont piégé des
appareils de communication du Hezbollah occasionnant la mort d’au moins
32 personnes dont des enfants et la mutilation de 2800 autres
utilisateurs de bipeurs et de talkies-walkies de l’organisation chiite
dont une majorité de civils. Comment comprendre que ces assassinats de
masse, des crimes de guerre, ne suscitent aucune condamnation, pire
suscitent de l’admiration devant une telle prouesse technologique ?
Si les combats
transfrontaliers entre le Liban et Israël ne datent pas d’aujourd’hui,
ils ont été ravivés depuis le 8 octobre et ont provoqué plusieurs
centaines de victimes libanaises. Depuis le 18 septembre, l’armée
israélienne bombarde massivement le Liban et prépare activement une
extension régionale de la guerre, mettant en alerte tous les États de la
région. Ce lundi 23 septembre, le bilan en 24h est terrible : 492
Libanais·es ont été tué·s dont 36 enfants et 58 femmes alors que plus de
1645 autres ont été blessé·es.
Les États
occidentaux, États-Unis en tête, enchaînent les déclarations de façade en
faveur d’un cessez-le-feu à Gaza, disent leur crainte de voir la guerre
s’étendre régionalement, appellent à la désescalade mais ne prennent
aucune sanction pour imposer quoi que ce soit à Netanyahou. Au contraire,
ils continuent d’assurer leur soutien politique et logistique à l’État
d’Israël. C’est à eux qu’il appartient de stopper Netanyahou, d’empêcher
l’embrasement de toute la région par cette guerre sans fin.
Qu’attendent-ils ?
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