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| AL-ROWWAD Le
      camp d'AIDA  >> | |
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        Situé au nord de Bethléem, le camp de réfugiés d'Aida compte environ
        4000 personnes (650 familles) venant de 35 villages de Palestine
        qu'elles ont dû quitter en 1948, ou plus tard en 1967 lors des guerres
        israëlo-arabes. A l'origine, tout comme les 21 autres camps de
        Cisjordanie ou les 8 de Gaza, Aida devait être un camp de toile
        provisoire, créé dans l'urgence et le besoin. En 1951, alors que le
        problème des réfugiés n'est toujours pas résolu, l'ONU décide d'y bâtir
        de petites maisons d'une ou deux pièces. Mais les années passent et la
        situation se dégrade toujours plus. Les habitants n'ayant pas les
        moyens d'acheter des terrains pour y bâtir, ils commencent à
        construire de nouvelles maisons dans le camp. Ils deviennent des réfugiés
        sur leur propre terre, dans leur propre pays. Comme la place manque,
        l'expansion du camp se fait verticalement, et pas un espace libre ne
        subsiste où les enfants pourraient jouer. Après 56 ans passés dans le
        camp, les gens le voient toujours comme une étape de leur vie, rêvant
        de pouvoir un jour retourner chez eux, sur ces terres investies par l'état
        israélien en 1948 et en 1967.
       
        Les jeunes représentent plus de 40% de la population du camp. Deux écoles
        dirigées par l'UNRWA leur permettent d'étudier jusqu'à 15 ans,
        lorsque l'armée israélienne leur permet de s'y rendre. En 2003, 90
        jours d'école ont été supprimés pour cause de couvre-feu, ou
        d'invasion du camp par les forces d'occupation.
       
        70% de la population active est au chômage, les habitants n'ayant plus
        accès à leur lieu de travail. La vie à Aida est ponctuée de raids
        israéliens venant la nuit pour enlever les jeunes, détruire des
        maisons.  La plupart des habitants ne disposant pas d'autorisation
        de circuler, ils ne peuvent plus quitter Bethléhem, à moins que ce ne
        soit pour être emmenés en prison. L'arrivée du mur de sécurité dont
        le tracé jouxte le camp leur interdira définitivement tout accès à Jérusalem.
       
        Depuis la deuxième Intifada, en octobre 2000, le camp a été le théâtre
        de violences répétées de la part de l'armée israélienne. Plusieurs
        dizaines de morts, des millions de dollars de dégâts matériels, c'est
        le quotidien de ces humains, jeunes et vieux, hommes et femmes, qu'on
        voudrait empêcher d'accéder à autre chose qu'à la violence et la
        haine.
       
        Al-Rowwad ("pionnier" en français) est une association indépendante,
        non politique, et non gouvernementale, qui agit au sein du camp pour
        proposer aux enfants une alternative culturelle et éducative à la
        violence de leur quotidien. Un groupe de bénévoles du camp dirigent
        cette association pour aider les jeunes à voir par delà les horreurs
        de l'occupation et promouvoir les vraies valeurs humaines.
       
        Le centre a été créé en 1998 par AbdelFattah Abu-Srour.
        Les activités proposées sont nombreuses, et de fait, Al-Rowwad joue un
        rôle central dans la vie locale. Quand il ne sert pas pour les répétitions
        de théâtre (la pièce " Nous sommes les enfants du camp " a
        été préparée là avant d'être jouée dans plusieurs pays d'Europe),
        ou pour les cours de langue (anglais, français, hébreu), de danse,
        d'informatique (l'école voisine ne disposant pas d'ordinateur, elle
        dispense ses cours au centre), de vidéo, de dessin,… il se transforme
        en hôpital de fortune lors des incursions musclées de l'armée israélienne,
        ou en centre de conférence international lors des passages de groupes
        étrangers. Le tout dans un contexte extrêmement difficile et avec très
        peu de moyens.
       
        Dans un camp où les enfants ne sont occupés par l'école que quelques
        heures par jour, n'ayant pour seule image de leur voisin que des soldats
        venant semer la terreur, emmenant leurs oncles, leurs frères, leurs pères,
        et pour toute arme les cailloux qu'ils ramassent dans les décombres de
        leurs maisons, quelle place auront demain la tolérance, l'ouverture, la
        communication, la confiance ? C'est là que se situe le combat le plus
        important, et c'est ce défi que relève Al-Rowwad : donner aux enfants
        le minimum qui leur permette de grandir en humain, dans un monde où ce
        n'est parfois même plus à la paix qu'on aspire, mais au simple droit
        de vivre le plus élémentaire.
       
        Vivre malgré tout, aller de l'avant, avoir des projets et espérer en
        un avenir pourtant bien sombre, en s'aidant de tout ce qui contribue à
        élever l'esprit (la poésie, la littérature, la musique, l'art, les
        sciences,…) c'est cela la " belle résistance " que prône
        AbdelFattah, et qui guide son action depuis maintenant plus de cinq ans.
       
        1.      Construction d'un nouveau
        centre
       
        Le centre actuel est composé de deux pièces de 15m² servant de lieu
        de répétition pour le théâtre et pour la danse, de salle
        informatique, de bibliothèque, d'atelier d'arts plastiques, de salle de
        conférence,… L'achat d'un terrain à proximité pour y bâtir un
        centre digne de ce nom est une priorité pour pouvoir poursuivre
        l'action d'Al Rowwad.
       
        2.      Formations en techniques
        audiovisuelles
       
        Le but est que le centre puisse être capable de créer ses propres
        supports, cassettes, CD et DVD, à partir de photos ou de films.
       
        3.      Fonctionnement du centre
       
        Le centre n'a aucune subvention pour assurer son fonctionnement. L'eau,
        l'électricité, le téléphone, les fournitures diverses, sont à la
        charge des dirigeants du centre, également bénévoles. Il n'y a aucun
        salarié capable d'animer le centre en cas d'absence des principaux
        dirigeants. Parallèlement à la construction de nouveaux locaux,
        l'objectif serait de créer des emplois d'animateurs permanents.
       
        4.      Apprentissage et parrainage d'étudiants
       
        Cela permettrait à des jeunes de poursuivre des études dans les
        universités palestiniennes, toutes privées et chères, dans les
        conditions difficiles d'une occupation  qui paralyse les transports
        et oblige donc les étudiants à vivre à proximité de l'université
       
        5.      Création d'emploi pour les
        femmes
       
        Le centre cherche à mettre l'accent sur le rôle des femmes dans la
        société, en leur proposant des formations spécifiques.
       
        Vous pouvez
        adhérer à l'association (20€), et soutenir (don) les projets du
        centre culturel Envoyez
        vos coordonnées à l’association:  Si vous souhaitez prendre part aux actions locales, vous pouvez aussi adhérer (15€) à l'association: Les Amis d'Al Rowwad Nord - Pas de Calais, 189 rue des Postes, 30 Cité des Postes 59000 Lille alrowwad-roubaix@yahoo.fr | 
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