AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP

   
 

DOSSIERS PRESSE

Démolition de maisons :  punitions collectives et colonisation

"Le Secrétaire général rappelle aux autorités israéliennes que la démolition des maisons relève des punitions collectives et constitue une violation flagrante du droit humanitaire international.  Au cours du mois dernier, la destruction de quelque 200 immeubles dans la bande de Gaza a privé d’abri 2,000 personnes.  A cet égard, il déplore la démolition par les militaires israéliens dans la nuit de samedi de trois immeubles à trois étages dans la bande de Gaza." La déclaration communiquée, le 27 octobre 2003, par le Bureau du porte-parole du Secrétaire général, M. Kofi Annan

Des sources différentes, des faits différents, mais une constante : la destruction de maisons, de lieux de cultes chrétiens et musulmans continuent, et pas seulement dans les territoires occupés. Naplouse, Hébron, Jénine, Rafah, Jérusalem mais aussi des petits villages.  Des maisons y sont détruites, à un rythme qui n'a fait que s'accélérer ces derniers mois.

Les motifs ? Le plus connu, le plus médiatisé est la démolition décidée en "représailles". L'armée israélienne détruit ainsi  la maison de celui ou celle qui s'est fait exploser en Israël. Mais ces cas ne représentent qu'une infime minorité des destructions de maisons. Punitions collectives, maisons qui gênent le passage du "mur de séparation", maisons qui gênent le développement des colonies ou simplement destruction préventive d'immeubles qui pourraient servir à des opérations terroristes, ce sont plusieurs milliers de maisons et d'abris qui ont été détruits depuis le début de l'occupation israélienne.

Les Palestiniens d'Israël sont eux aussi victimes de l'entreprise de démolition et d'épuration ethnique menée par l'armée israélienne, que ce soit dans le Néguev (Naqab dans le texte), à Jérusalem et dans le triangle (région de Nazareth, en Israël)

Le rapport Ziegler pour l'ONU notait récemment : " Le 14 août, 50 000 Palestiniens ont reçu un ordre d’expropriation émanant du Ministère israélien de la Défense, leur ordonnant de quitter leurs maisons, en application d’une loi datant de 1949 qui autorise l’armée à procéder à « des évacuations d’urgence, en cas d’impérieuse nécessité. Les Palestiniens expulsés sont informés qu’ils peuvent percevoir des compensations, mais seuls quelques-uns d’entre eux auront les moyens financiers de payer les services d’avocats capables d’obtenir ces dédommagements"

Les initiatives pour dénoncer ces exactions ont été prises dans de nombreux endroits, comme au printemps à Paris sur l'initiative d'Amnesty International, du Droit au Logement, de Droits devant : “ Le droit de vivre dans un foyer et une Patrie : 1000 rencontres pour reconstruire des maisons palestiniennes ” Des projets de reconstruction sont soutenus par des associations, des pétitions et des appels sont initiés régulièrement.  L'ICAHD (Israeli Committee Against House Demolitions) B'Tselem (organisation des Droits de l'Homme israélienne) sont particulièrement actives sur le terrain.

- Retour - Haut page - Sommaire - Accueil