AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP

   
 

DOSSIERS PRESSE

Message de l'Union Générale des Étudiants de Palestine 
(GUPS unité de Paris)

Demander l'application des résolutions internationales est un minimum

Les revendications palestiniennes sont régies par le droit international

Après avoir été éclipsée le temps de l'offensive contre l'Irak, voilà que la question palestinienne ressurgit sur la scène médiatique et que l'on nous présente la " feuille de route " comme étant l'ultime solution, les parties arabes et occidentales demandant même son application immédiate.

Devant les pressions extérieures incessantes sur nous, Palestiniens, visant à nous contraindre à accepter la moindre solution, devant le silence honteux de la communauté internationale au su et au vu des crimes d'Israël contre notre peuple, devant la campagne menée par les États-Unis (soutenus par leur allié israélien) pour remodeler le monde à leur manière, devant tout cela, nous, étudiants palestiniens, estimons quil est de notre obligation de réfuter la doctrine du fort contre le faible, et renouvelons notre attachement à nos revendications imprescriptibles, malgré toutes les pressions.
Les territoires palestiniens occupés en 1967, y compris Jérusalem-Est, sont, selon le droit international, des territoires " occupés " ; toutes les modifications opérées par l'armée sioniste, du vol des ressources en eau à la construction de la moindre colonie, sont " nulles, non avenues et sans validité aucune " et doivent prendre fin avec la fin de l'occupation.

Le droit au retour des réfugiés est régi par le droit international. Les mesures d'expulsion, de transfert, d'assassinat, de terreur et de dépossession entreprises contre les Palestiniens en 1948 sont des crimes contre l'humanité qui ne peuvent, pour le moins, être réparés et pardonnés que par le retour des réfugiés sur leur terre d'origine et la reconnaissance, par Israël, des torts qu'il leur a infligé.

Le peuple palestinien possède, seul, le droit délire ses représentants ; aucune partie extérieure ne peut dicter ses conditions ou apporter ses réserves à ses aspirations.

Tout engagement ou accord concernant le peuple palestinien et ses droits n'est légitime que si la population palestinienne (en Palestine et en diaspora) l'approuve. Plus de quatre millions de réfugiés palestiniens vivent loin de leur terre mère et ont le même droit à l'autodétermination que leurs frères vivant en Palestine. Nulle solution ne peut donc les en exclure ou les marginaliser.

La paix ne peut être faite sous la menace, l'extorsion ou la force. La paix réelle ne se fera que lorsque le peuple palestinien jouira pleinement de ses droits, garantis par les lois internationales, et lorsque les crimes contre l'humanité commis à son encontre, depuis avant 1948 et jusqu'à nos jours, seront reconnus.

La " feuille de route " est exclusivement axée sur le principe de la sécurité d'Israël. L'histoire nous a montré que les questions de sécurité sont lune des conséquences de la persistance de l'occupation, de la spoliation du droit, de l'absence de la justice. Réprimer un peuple pour ses revendications mène à un conflit encore plus généralisé et plus extrémiste, qui dévie du chemin de la paix à laquelle nous aspirons.

Nous refusons que la propagande israélienne, relayée par les États-Unis, fasse de l'Autorité palestinienne la source de la violence et de la souffrance en se fixant notamment, à travers la " feuille de route ", sur la primordialité des réformes politiques. Nous savons tous que la raison qui a poussé les Palestiniens à déclencher leur Intifada était la persistance de l'occupation israélienne et ses exactions. Les Palestiniens ne font que réclamer leur droit à la liberté et à la fin de l'occupation. C'est cela même qui doit être le centre de toute négociation politique et le seul chemin pour aboutir à un État palestinien laïque, démocratique, et pleinement souverain.

La " feuille de route " ne promet au peuple palestinien la réalisation d'aucune de ses revendications. Alors que toute l'attention est portée sur la sécurité d'Israël, sur le refus de toute résistance palestinienne et l'arrêt de l'Intifada, et sur l'accélération de la normalisation des relations entre Israël et les États arabes (pour supprimer de fait la question palestinienne de l'agenda politique). Le document ne promet aux Palestiniens qu'un mirage d'État, aux frontières provisoires et selon un calendrier ultra-flexible. Il y est demandé à l'Autorité palestinienne de déclarer, pour la énième fois, le droit d'Israël à l'existence, alors qu'aucune contrepartie concernant la reconnaissance par Israël des droits du peuple palestinien n'y figure.

Les questions principales non réglées pendant le processus d'Oslo (réfugiés, Jérusalem, colonies, ressources en eau, etc.), dont le caractère lassant et interminable a conduit à l'amertume palestinienne, restent toujours, dans le texte de la " feuille de route ", en suspens. Aucun engagement ou solution n'y sont proposés.

En affirmant notre position, qui n'est autre que celle du peuple palestinien toutes tendances confondues, nous refusons que nos droits soient bradés dans un silence arabe et international complice et de payer, comme depuis longtemps hélas, le prix des défaites et des changements régionaux et mondiaux. Nous sommes toujours, et le resterons, attachés aux résolutions internationales et refusons de les remettre en question. Nous refusons d'être la prochaine étape du plan américain visant, avec tous les encouragements d'Israël, à remodeler le droit international selon leurs propres intérêts, loin de toute morale et légalité. Encore une fois, nous le répétons : la communauté internationale doit s'exprimer sans équivoque contre l'occupation et pour l'application du droit international, seul moyen d'éviter la loi de la jungle.

Oui à la légalité internationale! Oui à la liberté et à L'autodétermination! Non à l'occupation! Non à la loi de la jungle!

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