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              | Palestine 33 : tel
                & fax  05 56 62 05 78                    
                jacques.salles@wanadoo.fr  
                INFOS GAZA – 170 –
                
                Condensé du rapport hebdomadaire du 15 au 21 janvier 2004
 Issu par le « Palestinian Center for Human Rights »
                de Gaza
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              |  Cette semaine aura été marquée par le
                dynamitage du poste frontière tenu par l’occupant à Erez ,
                seul passage possible au nord de la bande de Gaza pour les
                Palestiniens travaillant en Israël et pour les internationaux                Les rétorsions, les mesures arbitraires et les
                humiliations ont été renforcées sur le champ –voir le §  « Le siège » - Quant à Rafah : 10
                incursions cette semaine. 51 maisons détruites faisant 800
                nouveaux sans abri…..
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                  |  Bombardements
        et incursions en terre palestinienne et attaques de civils et de leurs
        biens.
        
         
        Jeudi 15- 01h30-  Accompagné
          de blindés et de 4 bulldozers l’occupant pénètre à 800m sur les
          terres de Deir Al Balah au N.E. de la colonie de Kfar Darom. La maison
          de AHMED SA’ID est cernée. Les résidents sont regroupés dans une
          pièce. La terrasse est transformée en poste de tir. 2 chiens qui
          accompagnent l’occupant reniflent toute la maison. Depuis la
          terrasse l’occupant somme par haut parleur tous les résidents des
          maisons voisines de quitter les lieux sans rien prendre avec eux. Les
          4 bulldozers rentrent alors en action : 8 maisons des familles
          SA’ID sont détruites. Au total 42 personnes se trouvent sans abri.
          Le travail est terminé à 22h00. Avant de partir les bulldozers défoncent
          un ½ hectare d’oliviers, de palmiers dattiers et de citronniers.
          
          Vendredi 16- 12h00- L’occupant pénètre sur le secteur de
          ‘Oraiba au N/O. de Rafah. Les 31 résidents des 3 maisons ciblées
          sont sommés de sortir. 4 d’entre eux s’y opposant sont sévèrement
          rossés. Les bulldozers rentrent alors en action : les maisons
          des familles QANDIL (9 personnes), AL TARABA’A (10 personnes) et AL
          MALALHA (12 personnes) sont réduites en tas de gravas. De plus un
          hectare de serres plantées de légumes de saison passent sous les
          chenilles des bulldozers. Elles étaient la propriété et le revenu
          des familles ABU HUMEIDA, ABU JAZAR et ABU ZAID
          
          15h00-  Accompagné
          d’un bulldozer l’occupant pénètre dans Al Rabwat au N.O. de Khan
          Younis. Couvert par le tir des tanks le bull détruit la maison de
          MUSTAFA AL ‘AQQAD. Sa maison avait été récemment évacuée par
          ses 8 résidents compte tenu des bombardements fréquents en
          provenance de la colonie de Ganeï Tal
          
          17h15-  Depuis la
          colonie de Neve Dekalim l’occupant tire sur des civils qui sont dans
          le cimetière à l’ouest du camp de réfugiés de Khan Younis.
          BASSEL ABU NAMOUS, 22 ans, prend de la mitraille 
          (le mot anglais est SHRAPNEL, mot allemand voulant dire :
          obus à balles ou obus à mitraille) 
          
          samedi – 01h00-  L’occupant
          pénètre à 200m dans le bloc « L » du camp de réfugiés
          de Rafah. La maison de NABIL ABU JAZAR est détruite après qu’aient
          été évacués ses 10 résidents sans qu’ils aient eu le temps de
          prendre la moindre affaire avec eux.
          
          03h00-  L’occupant pénètre
          dans la localité de Qashta en bordure de l’artère principale Salah
          El Dion à la frontière égyptienne. L’opération va durer 3 heures
          au cours desquelles les 5 maisons des familles QESHTA vont être détruites.
          34 personnes se retrouvent sans abri. 
          La maison de ‘ABDULLAH QESHTA était déjàla proie d’un
          bulldozer alors que les 9 membres de la famille étaient toujours à
          l’intérieur. ‘ABDULLAH a du démolir lui même un mur pour
          permettre à sa famille d’évacuer par derrière.
          
          05h00-  Des blindés et
          2 bulldozers pénètrent à 200m dans le bloc « O » du
          camp de réfugiés de Rafah. Les maisons de MAJDI MOUSA (12 personnes)
          et de MOHAMMED JOUDA (2 personnes) sont rasées. Ces 14 personnes
          avaient quitté les lieux quelques jours auparavant à cause des opérations
          militaires quasi permanentes de l’occupant sur ce secteur.
          
          09h30- L’occupant retourne à ‘Oraiba. La maison de MOHAMMEDAL
          MALALHA n’ayant été détruite que partiellement vendredi,
          l’occupant y place plusieurs charges de dynamite. L’explosion a
          emporté les 2 maisons mitoyennes appartenant aux familles ABU
          ‘AJIAN et AL TAWIL.
          
          Dimanche 18 – 22h00-  L’occupant
          pénètre à 200m dans Al Shouqa au S.E. de Rafah. Les 3 maisons des
          familles ABU SUNAIDA abritant 5, 13 et 8 personnes sont détruites.
          Les bulldozers se retirent à 03h30. D’autres maisons sont
          partiellement détruites. MAHMOUD, 70 ans, MAJED, 33 ans, ‘AADEL, 23
          ans et JOMA’A, 18 ans sont arrêtés.
          
          23h00- Une unité d’infanterie pénètre à 15m dans Abu Huli au
          sud de Deir Al Balah. La maison de MOHAMMED SAQER est encerclée. Les
          18 résidents sont forcés d’en sortir. L’un d’entre eux est
          utilisé comme bouclier humain pour la fouille des 2 étages. Les
          autres sont soumis à un contrôle tatillon des pièces d’identité.
          3 des fils de la famille subissent un interrogatoire musclé d’une
          ½ heure chacun. La famille, autorisée à rester chez elle se voit
          imposer un couvre feu ne leur permettant de sortir qu’entre 06h00 et
          08h00, 13h00 et 14h00 et de 16h00 à 17h00. Leur maison avait été
          saisie pour en faire un poste d’observation. Elle ne leur a été
          rendue qu’en Juillet 2003.
          
          Lundi- 07h00- Depuis son poste d’observation de Tal Al Sultan à
          l’ouest de Rafah, l’occupant ouvre le feu sur cette localité.
          SAMIHA ‘OTHMAN, 23 ans, est blessée par « shrapnel »
          dans le dos alors qu’elle était à proximité de sa maison..
          
          Dans la journée 10 familles de Deir Al Balah sont contraintes de
          signer un ordre de confiscation de leurs 70 hectares de terres
          agricoles. Elles ont 7 jours pour faire appel. Le PCHR se charge des démarches.
          
          Mardi –03h00-  Quelque
          400 résidents sont forcés de quitter leurs maisons sises à Al Shaer
          et à Al Qeshta à la frontière égyptienne pour toute la durée de
          l’opération militaire. Après avoir soumis tout le secteur à un
          intense tir d’artillerie les bulldozers rentrent en action sans
          avoir laissé le temps aux gens de prendre leurs affaires. A 11h00
          l’occupant se retire laissant derrière lui 15 maisons réduites à
          des tas de gravas et 10 autres rendues inhabitables.
          
          08h30- Accompagné d’un bulldozer l’occupant pénètre à 150m
          en terre palestinienne situé entre les colonies de Ali Sinaï et
          Nissanit au nord de Beit Lahia. Un ½ hectare de pommes de terre et de
          carottes appartenant à la famille SULEIMAN est défoncé
          
          13h00- Une unité d’infanterie pénètre à 700m dans Al Ahmar à
          l’est de Beit Hanoun et arrête 4 bergers en train de surveiller
          leurs troupeaux. 2 d’entre eux ont pu être identifiés : AHMED
          LUFAITA, 41 ans et MOUSA AL SAWARKA, 38 ans.
          
          17h00- L’occupant prend en chasse 3 enfants qui étaient sur les
          terres agricoles de leurs familles. 2 d’entre eux parviennent à
          s’échapper. MOHAMMED MANHA, 14 ans, est rattrapé et arrêté.
          
          23h00- Une unité d’infanterie accompagnée d’un bulldozer pénètre
          à 1km au N.E. de la colonie de Kfar Darom. La maison de AKARAM
          SA’ID qui abrite 10 personnes est cernée. Tout le monde est regroupé
          dans une pièce. AKARAM est interrogé ainsi que son cousin IBRAHIM,
          20 ans. Ce dernier est arrêté. Le bulldozer rase tous les abords de
          la maison, défonce les palmiers et les oliviers, aplatit les clôtures,
          passe sur une tente servant de chambre à coucher et sur une cuisine
          de fortune occupées par la famille AL LOUH, dont la maison a été détruite.
          
          Mercredi – 02h00- Appuyé par des blindés et couvert par des hélicoptères
          l’occupant pénètre à nouveau dans ‘Qeshta au sud de Rafah. Protégé
          par des tirs continus et tous azimuts, il cerne plusieurs maisons et
          les transforme en postes militaires. L’incursion est poussée
          jusqu’à la localité de Al Brazil. 6 maisons sont détruites. MUNA
          ISMA’IL, 31 ans, prend une balle dans la tête. Elle décède sur le
          coup. 6 autres sont plus ou moins grièvement blessés. BILAL SHEHADA,
          15 ans et MANAR GHUNAIM, 12 ans, touchés eux aussi à la tête sont
          dans un état critique.
          
          10h00- 7 blindés pénètrent dans Al Shouqa au S/E. de Rafah.
          SA’ID SHALLOUF est recherché. Sa maison est cernée. L’occupant
          fait sortir d’un de ses blindés SAI’ID, 26 ans, qui selon le témoignage
          de sa mère avait été arrêté le 30 décembre. Sur ses indications
          l’occupant se met alors à creuser à la recherche d’armes enterrées.
          L’occupant ne trouve rien
          
          11h15- Depuis la colonie de Gadid au S.O. de Khan Younis
          l’occupant tire sur des civils affairés à leurs terres situées
          sur la localité de Buten Al Samin à l’est de la colonie. ‘ABDUL
          AL BASHITI, 28 ans, prend une balle. Les agriculteurs se précipitent
          pour lui porter assistance. NIDAL AL BASHITI, 45 ans arrivé à
          proximité de la victime est à son tour touché par balle.
          
            
      
      Le siège
      
        
      
      A la suite
      du dynamitage effectué par une jeune femme palestinienne contre des
      soldats israéliens à Erez le 14 janvier, l’occupant a renforcé son
      dispositif répressif sur la bande de Gaza. Encore plus de restrictions
      dans les déplacements :
      
       
        Les 2 barrages de Abu Huli et de Al Matahen sur l’artère
          principale Salah El Din à hauteur de Khan Younis sont encore plus
          contrôlés que les semaines précédentes. Les fouilles des véhicules,
          les contrôles parfois musclés des civils, les humiliations, les sévices
          et les arrestations redoublent d’intensité. Afin de s’assure que
          personne ne bouge et n’essaye de se déplacer en nombre, à pied,
          vers un des 2 barrages l’occupant tire à ras des toits des
          voitures. MOHAMMED HATHAT, 28 ans, a pris une balle dans le dos,
          mardi.
          
          Le village côtier de Al Mawasi est pratiquement sous séquestre.
          Le 15 janvier  l’occupant
          interdit tout déplacement  à
          toutes les femmes se présentant au barrage de Al Tuffah. Le 19
          janvier l’occupant annonce que le barrage est totalement fermé
          pendant une semaine afin d’affiner ses procédures de fouille .  A 18h00 le dimanche, l’occupant impose le couvre feu
          sur tout le village côtier (une bande de terre de 4kms sur 300m de
          large coincée entre la mer et les colonies de Gush Qatif). Des
          maisons sont perquisitionnées au motif que des gens suspects sont
          parvenus à s’infiltrer. La chasse à l’homme se poursuit jusqu’à
          01h00.
          
          Quant au terminal de Rafah – seule sortie possible pour les
          Palestiniens de la bande de Gaza voulant se rendre à l’étranger
          – l’humiliation a été érigée en modèle à suivre pour le
          traitement des candidats au passage : prolongation sans raison
          des démarches administratives, refoulements arbitraires de tel ou tel
          sans aucun motif avancé, obligation de passer la nuit –voire
          plusieurs- sans que soient mis à disposition aucune infrastructure
          sanitaire, d’hygiène ou d’accueil
          
          Enfin à Erez, poussant toujours plus loin la brutalité à l’égard
          des milliers de Palestiniens voulant se rendre en Israël pour
          travailler, mardi à 02h00 25 travailleurs ont été plus ou moins sérieusement
          blessés par les tirs et les gaz lacrymogènes de l’occupant. Ils
          ont été conduits sur les hôpitaux de Kamel Adwan et de Al Awdah.
          
           Depuis
      ces derniers mois 11.724 Palestiniens, dûment enregistrés ont pu se
      rendre en Israël pour y travailler et 4.000 ont eu accès à la zone
      industrielle de Erez sous contrôle israélien.
      
       Toutefois
      les mesures de sécurité ont été renforcées depuis le 18 janvier. Les
      ouvriers doivent avoir le torse découvert, marcher lentement, les mains
      au dessus de la tête et n’ont le droit à rien sur eux même pas la
      nourriture pour le midi. Ils sont escortés par des militaires sur toute
      la longueur du passage grillagé qu’ils doivent franchir à pied.
      
       Par
      ailleurs il y avait jusqu’au 15 janvier 30 files d’attente pour se présenter
      aux guichets de contrôle. 28 ont été fermés, augmentant considérablement
      les délais de passage.
      
       Les
      derniers décomptes donnent, pour dimanche 1.445 passages pour l’Israël
      et 652 entrées sur la zone industrielle. Pour lundi : 3.339 et
      1.073
      
       
                        
        A nouveau le P.C.H.R  en appelle
        
          
        
         
        
          A la communauté internationale
            pour qu’Elle assure dans l’immédiat une protection indépendante
            et internationale de la population civile dans les territoires
            palestiniens occupés.
            
            Aux parties contractantes de la 4ème convention de Genève afin que des mesures efficaces soient prises pour la protection
            des civils selon l’obligation qui leur est faite dans l’article
            1 d’assurer le respect de la convention
            
            A la communauté internationale
            de traduire en justice devant les juridictions internationales ceux
            suspectés d’avoir commis des crimes de guerre dans les
            territoires occupés palestiniens.
            
            Au « comité international de la croix rouge »
            (C.I.C.R.) pour qu’il intensifie ses activités et élargisse son
            champ d’observation sur les territoires occupés.
            
            A l’Union Européenne pour qu’Elle procède à l’application de
            l’article 2 de l’accord d’association avec Israël
            conditionnant les avantages consentis à ce dernier, au fait qu’Il
            respecte les droits de l’homme.A la communauté internationale
            pour qu’Elle envoie une assistance médicale et humanitaire auprès
            du Peuple palestinien dont les conditions de vie ne cessent de se détériorer
            à cause du siège permanent imposé par Israël 
        
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