AFPS Nord Pas-de-Calais CSPP

INFOS GAZA

Bombardements et incursions en terre palestinienne- attaques de civils et de leurs biens.

• Jeudi 4 mars – 02h00- L’occupant est appuyé par des blindés et des hélicoptères. Il pénètre à 300m dans Zo ‘Rob, banlieue S.O. de Rafah. Sur toute cette longueur les tanks détruisent l’artère principale et isolent les autres quartiers. Plusieurs maisons sont cernées, fouillées, évacuées et transformées en postes militaires d’observation et de tirs.  Vers 10h00 des enfants sortent de leurs maisons pensant que l’occupant s’était retiré. Du haut d’une des terrasses, l’occupant ouvre le feu sans aucune sommation. MOHAMMED HASSAN, 14 ans,  est tué d’une balle en plein poitrine. MOHAMMED FARID, 8 ans, est touché à la tête et à la face. Son état est critique. Les deux autres sont blessés à l’épaule.

Les tirs se poursuivent jusqu’à 19h00. MOHAMMED HASHASH, 14 ans et SAMAH JARGHOUN, 19 ans, sont blessés aux bras. Une ambulance de la croix rouge est percée de deux balles. 2 voitures sont détruites, la maison de ALAA ZO’ROB entièrement détruite. 13 autres maisons sont sérieusement endommagées, mettant à la rue leurs 201 résidents. Près d’un hectare de terres agricoles couvertes d’oliviers, de pommes de terre et de légumes de saison sous serres est saccagé.

• 19h20- Depuis la frontière égyptienne au sud de Rafah, l’occupant ouvre le feu sur la banlieue sud de la ville. RA’ED AL MUGHARI, 15 ans, prend une balle qui lui rentre par l’œil et ressort par l’oreille. Selon le témoignage de son frère, RA’ED était avec lui dans la maison familiale située à environ 700m de la source des tirs.
• 21h00- Appuyé par des blindés l’occupant pénètre à 400m dans Um Al Qurrais au nord de Rafah. Protégé par des tirs permanents tous azimuts il défonce un ½ hectare de terres plantées d’arbres fruitiers et de légumes ainsi que le système d’irrigation . Ces terres contribuaient aux revenus des familles GHARARA et ABU JAZAR.
• Vendredi – Les services de l’hôpital Shifa de gaza annoncent le décès de MO’FAZ AL SHURAFI, 10 ans, du camp de Jalalya, des suites des blessures contactées le 28 février. Un hélicoptère avait lâché un missile sur une voiture transportant 3 membres du Jihad qui ont été tués et faisant 11 blessés parmi lesquels MO’FAZ
• Samedi – 21h30- Depuis la frontière égyptienne l’occupant ouvre le feu sur Al Salam, quartier sud de Rafah. MOHAMMED D’IB, 25 ans est touché par balle.
• Dimanche –01h30-  L’occupant pénètre à 2.000m dans Beit Hanoun au N.E. de la bande de gaza. Il se dirige sur le poste de la Sécurité palestinienne. Ayant réalisé qu’il avait été repéré par un membre de la Sécurité, il ouvre le feu sur lui. MUNTHER ZIARA, 28 ans, est grièvement touché. L ’occupant se retire.
• 03h00- Blindés et hélicoptères se dirigent de la colonie de Netzarim vers le sud sur la route principale Salah El Din et pénètre dans les camps de >Nusseirat et Al Bureij. L’ infanterie descend des blindés et cerne 3 blocs d’immeubles, propriétés des familles QUWEIDER, AALYIAN et GHAZAL Les habitants sont regroupés et gardés sous surveillance pendant que MAJED AALYIAN, 30 ans, est sommé de marcher en tête du groupe de fouille qui inspecte chaque appartement. L’occupant avait pris soin de poster des tireurs d’élite sur les terrasses des immeubles. A 06h00 un renfort important de troupes d’occupation entre dans le camp. Au cours de cette incursion l’occupant ouvre le feu au hasard dans les rues du camp. Troupes au sol, tireurs d’élite et hélicoptères entretiennent des tirs aveugles pendant toute la durée de la fouille. MAHMOUD YOUNIS, 11 ans, MOHAMMED ZURAIQ, 12 ans, MOHAMMED BEDAWI, 15 ans et HAITAM AL ISSAWI, 16 ans sont tués sur le coup. 80 autres civils dont 26 enfants sont dans un état plus ou moins sérieux.. Les troupes se retirent à 09h30.

Au cours de cette incursion l’occupant s’est heurté à une forte résistance de groupes armés qui se sont interposés. MOHAMMED AL SHATALI, 21 ans, SHADI AL SAIDNI, 21 ans, FARIS AL HAWAJRI, 25 ans, OMAR AL JAMAL, 18 ans, HAZEM AQEL, 20 ans, AHMED HARB, 22 ans,  KHALEDAL HAZQI, 23 ans,  MOUSSA HEMO, 25 ans, YOUSEF AL SINWAR, 26 ans, et HASSAN ZUHUD, 42 ans y ont trouvé la mort.

•  Une unité d’infanterie pénètre à 150m dans Al Qarara village au N.E. de Khan Younis. Les maisons des familles ABU SABET ET ABU ‘AAMER sont encerclées, fouillées. L’opération dure 4 heures.
• 23h30- Depuis la colonie de Netzer Hazani au N.O. de Khan Younis l’occupant tire en direction de Al Qarara. FAIROUZ AL SAQQA, 37 ans, prend une balle dans le bassin alors qu’elle était à environ 1.500m de la source des tirs
• Lundi – 09h30-  Un tank est positionné sur la route qui relie la colonie de Morag à celle de Goush Qatif. L’équipage du tank ouvre le feu sur les agriculteurs affairés à leurs champs situés au nord de la route. KHALED MADI, 16 ans, est tué sur le coup de plusieurs balles dans la tête, à l’abdomen et aux membres. Avec ses frères il aidait son père à installer un système d’irrigation sur leur parcelle de terre. Il était à plus d’un kilomètre du tank
• Dans la matinée l’occupant pénètre à nouveau dans Al Qarara village, encercle et fouille à nouveau les maisons des familles ABU SABET et ABU ‘AAMER . 2 heures plus tard ordre est donné aux résidents des 5 maisons appartenant aux familles ABU ‘AAMER de quitter les lieux avec menace de tirer sur tous ceux qui tenteraient de se rapprocher de leur maison. Aussitôt le PCHR fait appel auprès de la haute cour de justice israélienne pour que ces maisons ne soient pas détruites. La cour a fait repousser de 24 heures les démolitions programmées pour se donner le temps de prononcer une décision. Ces 5 maisons, propriétés du père et de ses 4 garçons abritent 42 personnes. Dans l’attente du verdict des bulldozers ont creusé des tranchées autour de ce bloc de maisons.
• 16h00- Depuis la colonie de Neve Dekalim à l’ouest de Khan Younis l’occupant tire sur le cortège funèbre qui accompagne KHALED MADI tué le matin même. NIDAL AL SHA’ER, 14 ans,  prend une balle dans le bras.
• 21h00 -  même lieu, même objectif : le cimetière où est enterré KHALED.  TAMER BURAIKA, 22 ans, est blessé par des éclats de balles à la figure
• mardi –02h40-  Depuis la colonie de Gush Qatif au N.O. de Rafah l’occupant ouvre le feu sur la localité de Tal Al Sultan. NIDAL HAMAD, 30 ans, prend une balle dans le pied .
• 14h00- Depuis la colonie de Neve Dezkalim l’occupant tire sur le camp de réfugiés de Khan Younis. ZAKARIA RADI, 54 ans, prend une balle dans l’épaule gauche
• 16h10-  Depuis les colonies de Gadid et de Nevce Dekalim l’occupant tire sur la zone des cimetières de Baten Al Samin. MUSLEH ZO’ROB, 31 ans, est blessé par balle alors qu’il se déplace dans une des artères du cimetière
• 21h00- Depuis ces mêmes colonies l’occupant tire sur le camp de réfugiés de Khan Younis. SANA’A AL BATTA, 36 ans, prend des éclats de projectiles à la figure alors qu’elle est dans sa maison située au centre de la ville de Khan Younis à 2 kms de la source des tirs
• mercredi – 07h30- Des blindés et un bulldozer pénètrent à 200m dans Al Brazil à l’ouest de Rafah en bordure frontalière. RABAB AL ‘OWAISI, 24 ans, prend une balle dans l’abdomen. Au cours de 9 heures d’incursion dans la localité l’occupant détruit totalement la maison de KHALIL ABU SAMAK qui abritait 14 personnes. 6 autres maisons sont plus ou moins sérieusement endommagées mettant à la rue 51 résidents. 4 de ces maisons appartenaient aux familles AL LAHWANI.
• 11h30- Depuis sa frontière à l’est de Gaza ville, l’ occupant tire sur la localité des Al Shojaeya. MOHAMMED YASSIN, 13 ans, prend une balle dans l’épaule

Le siège

La maîtrise des « points chauds » de la bande de Gaza est d’une efficacité extrême, bien rôdée, et devenue « normale » … au point que les rapports hebdomadaires du PCHR se bornent depuis quelques semaines à reproduire fidèlement les mêmes phrases en n’en changeant que les dates et les noms des gens interpellés. La redite de ces exactions a un aspect lancinant ne pouvant engendrer –semble-t-il-  que révolte ou fatalisme et pourtant ces rapports témoignent toujours de la dignité et de la patience des personnes interpellées.

Les 2 barrages de Abu Huli et de Al Matahen sont  devenus des lieux réputés pour l’humiliation et le harcèlement qu’ils font subir aux usagers, utilisant l’arbitraire de façon habituelle en changeant constamment les heures d’ouverture afin de déstabiliser les gens obligés de se déplacer.

Le village côtier de Al Mawasi qui compte 15.000 habitants est pratiquement mis sous séquestre.

Quant au village côtier de Al Sayafa au N.O. de la bande de Gaza : depuis le 9 mars les 262 Palestiniens autorisés à en sortir sont maintenant munis d’une carte magnétique … pour la plupart cela leur permet d’aller travailler leur terres voisines de quelques dizaines de mètres de la grille de sortie.