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Festival
« Palestine, un peuple une culture »
du 2 Mars au 4 avril 2006

Photos du festival >>

Programme par ville >>

Le festival, pour sa deuxième année d’existence, s’ouvre à la région  avec 25 évènements  programmés dans 11 villes.

Il couvre  la musique, le cinéma, la littérature, la langue et aussi la photographie et les arts plastiques.

Il n’oublie pas le rôle de la culture dans la résistance palestinienne ni la solidarité des milieux artistiques.

Musique avec une tournée de la chanteuse palestinienne Kamylia Jubran et du musicien suisse Werner Hasler pour 3 concerts. Mariage de 2 cultures, classique arabe d’un côté et  jazz électronique de l’autre, leur dernière création Wameedd est une fusion de ces 2 courants. Elle révèle, dans leur modernité, à la fois la beauté des mélodies orientales et  la poésie de la langue arabe.

Cinéma avec plusieurs programmations accompagnées de débats avec la critique Janine Halbreich Euvrard, auteur du livre « Israël - Palestine, que peut le cinéma ? », Louisette Fareniaux enseignante de filmologie à l’université de Lille 3

Littérature palestinienne sous le regard de Rania Samara, traductrice et enseignante à l’Université de Damas, spécialiste de critique littéraire,  qui fera découvrir les richesses de la langue arabe dans le cadre du salon des langues.

Expositions de photographies et de dessins d’enfants dans une dizaine de villes de la région

Débats : La culture comme facteur de résilience, la coopération culturelle  et les enjeux des partenariats culturels,  des témoignages de jeunes artistes de la région et  palestiniens, des élus et responsables associatifs.

Dans la métropole lilloise…

 Lille 

 

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Région de Saint Omer

Saint Omer

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Villeneuve d’Ascq

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Arques

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Seclin

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Le littoral …

Boulogne

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Roubaix

>> Dunkerque >>
 

 

Région de Béthune…

Bruay Labuissière

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Dans le Douaisis …

Douai

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Labuissière

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Aniche

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L’Avesnois…

Aulnoye Aymeries

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Partenaires >>

Cinéma >>

Dans la métropole lilloise…

 Lille 

Lundi 6 mars à 20h30 salle  l'Univers :  "De la résistance politique à la résilience culturelle",  conférence de Nabil El Haggar, universitaire d’origine palestinienne, membre de l’AFPS, cette conférence inaugurale analyse l'activité culturelle et la création artistique palestiniennes comme un facteur de transformation du traumatisme vécu en force créatrice.

Tarif : Participation aux frais demandée

Lundi 13 mars 18h30 Maison de la nature et de l’Environnement : Vernissage des expositions de photographies de Genevi-ève Caré « Palestine, la saison des olives » et de l’exposition « Palestine, 5000 ans d’histoire »  de la Ligue des Droits de l’Homme
- Exposition du 13 au 31 mars

Vendredi 31 mars 19h : MEP conférence avec Madame Salma Wakim, avocat, membre du Conseil d'Administration de l'association palestinienne "Ittijah"

 

- MEP
1 place Georges Lyon
tel : 03.20.52.22.09

 

- MNE, 23 rue Gosselet
tel : 03.20.52.12.02
du mardi au vendredi de 14h à 18h.
le mercredi et le samedi matin de 10h à 12h

 

- Euralille
tel : 03.20.22.90.97

- L’Univers,
16 rue Danton
Lille Moulins
tel: 03.20.52.73.48
lunivers@free.fr
http://lunivers.free.fr

Villeneuve d’Ascq

Jeudi 9 mars 20h30,  Espace Culture de l’Université Lille 1

plan d'accès ,

Concert de Kamylia Jubran chanteuse palestinienne et Werner Hasler musicien suisse.

Prix d'entrée : 12 € (5 € pour les moins de 25 ans)

Réservation par mail : contact@nord-palestine.org

Jeudi 30 mars 19h  au Château de Flers : Conférence de Monique Etienne (AFPS 04 Alpes de Haute Provence) sur le thème « l’olivier, enjeu d’accès à la terre »

du 15 au 30 mars, Maison des Droits de l’Homme Nelson Mandela : Exposition de l'AFPS 04 sur l’huile d’olive, en coopération  avec Artisans du monde Villeneuve d'Ascq

 

 

 

 

Espace Culture, Campus USTL Villeneuve d’Ascq (métro Cité scientifique)

 

Château de Flers (office du tourisme) près du Stadium

 

Maison des Droits de l’Homme Nelson Mandela

Seclin

Vendredi 10 mars 19h  Hôtel de Ville : Vernissage de l’exposition de dessins d’enfants proposée par la CAPJPO. Exposition visible le 11 mars de 14h à 19h et le 12 mars de 10h à 19h

Hôtel de Ville,
89 rue Roger Bouvry
tel : 03.20.62.91.11

Roubaix

Mardi 4 avril à partir de 19h, Condition publique,
2 projections suivies de débats :

- Par l’association Al Rowwad, Films d’ateliers de création en Palestine "Al Nakhba" et "l'examen" qui ont été produits dans le cadre du projet d’ateliers de réalisations « je film d’où je suis » en collaboration avec le Centre Culturel Al Rowwad Camp de réfugiés de Aïda en Palestine

- Projection du film de Samir Abdallah et José Reynes « Ecrivains des frontières » avec la participation de Samir Abdallah

 

 

 

 

La Condition Publique,
14 place du Général Faidherbe

tel : 03.28.33.57.57

Dans le Douaisis …

Douai

Mercredi 8 mars 20h  salle d’Anchin : Conférence sur la condition des femmes sous l’occupation avec Rania Madi, Palestinienne juriste et spécialiste des Droits de l’Homme et représentante du collectif Urgence Palestine, de l’Union de juristes, de l’association des Palestiniens de Suisse et du Comité pour le droit au retour .

Visible ce jour, même lieu, une exposition de dessins d’enfants proposée par la CAPJPO

Salle d’Anchin

Aniche

Jeudi 23 mars, Cinéma Jacques Tati

projection du film "Soraïda, une femme de Palestine"  de Tahani Rached
suivi d’un débat avec Louisette Fareniaux et de Janine
Halbreich Euvrard.

Entrée : 1 €

horaire selon programmation locale

 

 

Cinéma Jacques Tati
rue Wambrouck

Région de Saint Omer

Saint-Omer

Samedi 4 mars 18h, Espace 36  : Inauguration de l'exposition "En Palestine", photographies de Marie-Noëlle Boutin , exposition visible du 4 mars au 1er avril (du mardi au samedi de 15 à 18 h)

Espace 36, association d'art contemporain - 36 rue Gambetta
tel : 03.21.88.93.70
espace36@free.fr

Arques

Samedi 18  mars à 15h - Auditorium de la Médiathèque d'Arques :
France - Palestine : qu'attendre des échanges artistiques ?

Table ronde autour d'expériences d'ateliers
et de résidences d'artistes entre la France et la Palestine

Médiateur : Marie-Thérèse Champesme, université du littoral - Côte d'Opale

Participants : Taysir Batniji, artiste palestinien , Raed Bawayeh, artiste palestinien, Marie-Noëlle Boutin, artiste ,  Robert Horn, attaché culturel au Consulat Général de France à Jérusalem; Laurent Le Sergent, responsable de l'association Face-à-Face ; Ludovic Linard, artiste, Claude Nicolet, Président du Réseau de Coopération Décentralisée avec la Palestine, Philippe Nouveau, Président de l'association Dunkerque-Gaza

 Du 4 mars au 1er avril : exposition de photographies

de Marie-Noëlle Boutin

Espace 36, association d'art contemporain - 36 rue Gambetta Saint-Omer
en partenariat avec la Médiathèque d'Arques

 

 

Auditorium de la Médiathèque d'Arques,
Av Léon Blum 62510 Arques
03.21.11.17.80

Le littoral …

Boulogne

Mercredi 8 mars 20h au CCAS rue Charles Butor: Conférence-vente d’artisanat  « les femmes palestiniennes dans les camps de réfugiés au Liban », avec Francis Gras de l’association AFRAN SAUREL

Vendredi 10 mars 20h, salle les Pipots : concert de Kamylia Jubran , chanteuse palestinienne et Werner Hasler musicien suisse.
Entrée : 12€ et 5€ pour les moins de 25 ans

Jeudi 16 mars, cinéma LES STARS à 14h :
Cinéma-débat. Lycéens et étudiants : 3€, puplic :5€.
Projection du film « Pour un seul de mes deux yeux ». Avec Louisette Fareiniaux

du jeudi 16 au mardi 21, cinéma LES STARS :
projection des films "Paradise Now" et "Pour un seul de mes deux yeux"

horaire selon programmation locale

du jeudi 16 au mardi 21, cinéma LES STARS : exposition « Palestine,  la saison des olives » Photos de Genevi-ève Caré

CCAS rue Charles Butor

  

Salle Pipots,
rue des Pipots

 

 Cinéma les STARS
18 rue Nationale
Boulogne-sur-mer

Dunkerque

 

du 1er au 14 mars 2006  Exposition 

« PALESTINE, LA SAISON DES OLIVES »
de Genevi-ève Caré
Vernissage le 2 mars 2006

Entrée libre et gratuite

 

Jeudi 2 mars en soirée au STUDIO 43

Projection du film "Pour un seul de mes deux yeux" d'Avi Mograbi
suivi d'un débat avec Louisette Faréniaux

 

Bibliothèque de l’Université du Littoral Côte d’Opale
Section de Dunkerque
55, Avenue de l’Université
DUNKERQUE

Laurence LANVIN
Tél. : 03 28 23 74 71

Studio 43 MJC de Dunkerque
43 rue Louis Lemaire

 Région de Béthune…

Bruay-Labuissière  

du 15 au 26 mars dans le cadre de la "semaine des cultures plurielles : Israël et Palestine"  Office de la Jeunesse  

Vendredi 17 mars à 18 h 30 Inauguration à la Médiathèque municipale 82 rue du Périgord

Expositions "la Palestine des créateurs" (exposition de l'Institut du Monde arabe) et œuvre d'artistes israéliens

Du 15 au 18 mars cinéma "les Etoiles"

Du 20 au 24 mars Lycée Carnot

Le 25 mars Espace Grossemy

du 15 mars au 15 avril  "Caricatures de Delambre"

Jean-Michel Delambre, caricaturiste du canard Enchaîné et de Marianne expose 20 dessins sur le conflit israélo-palestinien

Les 23 et 24 mars ateliers, démonstrations de caricatures et débat avec l'artiste à la Médiathèque

Jeudi 23 mars : atelier cuisine Préparation des mets palestiniens et cocktails qui seront servis à l’ inauguration et au cours du week-end. Avec le concours de membres de la communauté palestinienne de Lille
 

Mercredis 8 mars et 15 mars à 14 h 30 Le Temple : Ateliers Lectures

"Mahmoud Darwich, un écrivain palestinien"

sensibilisation à la poésie.

Découverte et lecture des poèmes de Mahmoud Darwich. Soirée découverte

Mercredi 22 mars à 17 h

Projection du documentaire de Simone Bitton
"Mahmoud Darwich, la terre, comme la langue" (1997)

Lecture de poésies, débat à la Médiathèque

Avec la participation de l'Association Marguerite Yourcenar

Du 20 au 24 mars Ateliers Musique

Percussions palestiniennes

Inscription à l'office de la Jeunesse

Intervention d'Areski Dries, percussionniste oriental

Spectacle lors du repas festif du samedi 25 mars

Spectacle pour la clôture du salon de l'art et de la gastronomie le dimanche 26 mars

Pour les adultes

Du 20 au 24 mars de 19 à 21 h "la Bulle"

Tarif 7,50 € la semaine

Pour les enfants de 6 à 11 ans

Les 20, 21 23 et 24 mars de 17 à 18 h "la Bulle"

Inscriptions dans le cadre du centre de loisirs et de l'accueil périscolaire

Mercredi 22 mars de 14 à 18 h Exposition vente de broderies fabriquées par des réfugiées palestiniennes du Sud Liban à la Médiathèque organisée par AFRAN SAUREL Après midi : exposé débat sur la situation des femmes palestiniennes réfugiés des camps du Liban par Yves Quétin de l’AFPS

Mercredi 22 mars : atelier calligraphie (8-11 ans) Intervenant : Abdelatif Habib Les travaux seront exposés au salon « Art et Gastronomie » Salle Evrard

Mardi 21 mars 20h : Cinéma " Les Étoiles" , projection débat du film "Pour un seul de mes deux yeux" avec

Janine Halbreich Euvrard et Louisette Faréniaux,
précédé de la projection des films "Al Nakhba" et "l'examen" qui ont été produits dans le cadre du projet d’ateliers de réalisations « je film d’où je suis ».

Pot de l'amitié offert à l'issue de la soirée

Tarif 3,50 €

Cinéma "Les Etoiles" 03 21 01 75 25
En collaboration avec l'AFPS et l'Association des Amis d'Al Rowwad Camp de réfugiés de Aïda en Palestine

Samedi 25 mars à partir de 20h : repas musical avec le groupe israélo-palestinien Gouraya Inscriptions à l'Office de la Jeunesse BRUAY LA BUISSIERE Espace Grossemy Tarif : 7,50 € (moins de 12 ans) 15 € (12 ans et plus)

 

 

 

 

 

Office de la Jeunesse rue du Périgord

tél.  03 21 61 37 00 fax 03 21 61 37 01 

 

 

 

Salle Florent Evrard, espace CLSH

 

 

Espace culturel Grossemy- Cours Kennedy

 

 

Espace animation "la Bulle" rue des Tombelles

 

 

Le Temple rue Hermant

 

 

Médiathèque municipale 82 rue du Périgord

 

 

Cinéma « Les Etoiles »
102, rue du Périgord
08 36 68 01 28

 

Labuissière

du 24 au 26 mars Salle des fêtes de La Buissière :Salon  "Art et gastronomie" dans le cadre de la  "semaine des cultures plurielles" : Israël et Palestine en partenariat avec l’office de la jeunesse

 

Vendredi 24 mars : 18h30 inauguration du salon

Soirée ambiance café : dégustations, danses et concert palestiniens

du 24 au 26 mars : Expositions : Photographies de Genevi-ève Caré "Palestine, la saison des olives" Mosaïques d'Iyad Abdo

Samedi 25 Mars : Ouverture au public : de 10h à 12h et de 14h à 19h Présentation des divers stands Expositions Dégustation

Dimanche 26 mars  Ouverture au public de 10h à 12h et de 14h à 17h.
De 15 à 17h : prestation du groupe musical Tarab Med

Le public sera convié à prendre place, s’il le souhaite, au sein du « café palestinien » où il pourra déguster boissons et entremets du pays.
A partir de 17h, soirée de clôture de la semaine des cultures plurielles et du salon « Art et Gastronomie » : compte rendus des ateliers danse et percussion de l’Office de la  Jeunesse.

rencontre avec l'AFPS et AFRAN SAUREL autour de la cuisine et de l'artisanat palestiniens.

 

 

 

Salle Georges Hurtrel
rue Jean Jaurès
à Labuissière (Bruay Labuissière)

 

 

 

Commission culturelle de Labuissière :
 03 21 61 64 46

 

 

L’Avesnois…

Aulnoye-Aymeries

Mercrdi 8 mars 20h : Concert pour la Journée de la femme au théâtre Léo Ferré de Kamylia Jubran , chanteuse palestinienne et Werner Hasler, musicien suisse.

Théâtre Léo Ferré, rue Foyer
Aulnoye Aymeries

tel : 03 27 66 65 45

Partenaires :

Avec le concours financier du Conseil Régional et des villes de Lille, Roubaix, Villeneuve d’Ascq, Douai, Seclin, Aulnoye-Aymeries et Boulogne

Avec le soutien des associations et partenaires suivants : AFRAN SAUREL, Amis d’Al Rowwad Nord Pas de Calais, Amis du Monde  Diplomatique, Artisans du Monde Villeneuve d'Ascq, Association Dunkerque Gaza ; Association Solidarité Tourcoing Rafah, Collectif Dunkerquois pour le Respect des Droits du Peuple Palestinien, Comité de Bienfaisance et de Secours aux Palestiniens, Comité Boulonnais de Soutien au Peuple Palestine, Ligue des Droits de l'Homme, Union Juive Française pour la  Paix, Sambre Avesnois Palestine, L’espace Culture de l’USTL, la Maison de la Nature et de l’Environnement à Lille, l’association l’Univers, CRDTM Centre de Documentation Tiers Monde, l'Office culturel de Labuissière, l'Office de la Jeunesse de Bruay-Labuissière

Avec le concours de l'Association France Palestine Solidarité 04, de Palestine en Marche (Lyon) et de la CAPJPO (Paris)

Kamilya Jubran

Kamilya Jubran est née en 1963 à Aakka, de parents Palestiniens qui habitent aujourd'hui l'Al-Rameh ­ un village palestinien du nord dans l'Al-Jaleel. Elias Jubran, le père de Kamilya, est un fabricant d'instruments traditionnels et enseigne la musique ; il a été sa première source d¹éducation musicale. Dès l'âge de quatre ans, Kamilya commence l'apprentissage et l'interprétation du répertoire arabe classique égyptien. En 1982, elle rejoint Sabreen, le groupe musical Palestinien à Al-Quds-Jérusalem. Pendant vingt ans, Kamilya sera le chanteur « leader » de Sabreen, joueur de qanoon et de plusieurs instruments orientaux. Elle est également un des associés dans la production des quatre albums de Sabreen. Sous l'impulsion de Kamilya, le groupe tournera dans de nombreuses villes palestiniennes et aussi dans le monde. Toute cette période passée avec Sabreen a représenté pour elle une profonde et dynamique évolution qui a abouti à un nouveau style de la chanson arabe moderne. En 2002, Kamilya quitte Sabreen et se dirige vers un registre musical différent avec Mahattaat© créé et enregistré à Berne. Elle tournera pendant une année avec ce spectacle, dans de nombreuses villes européennes et égyptiennes. Aujourd'hui, Kamilya Jubran explore de nouveaux horizons avec sa dernière production Wameedd©.

Pour entendre un petit extrait : Click to hear a demomp3, 1.084 Kb 2'18"

Kamylia Jubran et Werner Hasler
Kamylia Jubran , chanteuse palestinienne
 et Werner Hasler, musicien suisse

Kamilya Jubran et Werner Hasler :

 une atmosphère à la fois minimaliste, moderne et orientale. L’Orient remixé

 

  PORTRAIT Télérama n° 2928 - 22 février 2006

PORTRAIT Télérama n° 2928 - 22 février 2006La chanteuse palestinienne Kamilya Jubran, en duo avec Werner Hasler, perpétue les traditions orientales avec des compositions électroacoustiques.

Ils sont deux sur scène. Elle, douce brune au sourire carmin, son oud dans les bras pour accompagner ses arabesques haut perchées qui s’étirent en jouant du cri, du murmure, du silence. Lui, grand brun aux cheveux ras, penché sur son clavier d’où s’échappent de légères syncopes électro qui virent parfois, en arrière-plan, à la frénésie techno. Leur parti pris est exigeant, radical, d’un minimalisme très moderne et pourtant fortement ancré dans les traditions orientales. Cela tient de la prière, de la quête, comme de la poésie ou de la comptine : c’est sensuel, concentré, sans fioritures, une danse intérieure en ondulations volatiles qui invitent à la rêverie.

Kamilya Jubran et Werner Hasler se sont rencontrés en mai 2002 à l’occasion d’une résidence à Berne. Lui venait du jazz et avait envie d’expérimenter, sur un support électronique, des sons auparavant explorés à la trompette. Elle sortait d’une longue collaboration avec le groupe de rock arabe Sabreen, rencontré en 1982 à Jérusalem, où elle préparait un diplôme d’assistante sociale.

Kamilya est palestinienne, de nationalité israélienne, a grandi à Rameh, en Galilée, à mi-chemin entre Saint-Jean-d’Acre et Tibériade. Lorsque éclate la guerre de 1967, elle a 4 ans et se met à chanter Oum Kalsoum : une cassette en témoigne avec, en bruit de fond, le vrombissement des avions qui la terrorisait. « A la maison, raconte-t-elle, il y avait tout le temps de la musique. Mon père fabriquait des ouds et des cithares qanoun, instruments devenus très rares chez nous car, à partir de 1948, les frontières avec les pays arabes avaient été fermées. Avec son groupe d’élèves, il sillonnait les fêtes des environs et me permettait parfois de l’accompagner. Il m’a enseigné les notes, les gammes, les intervalles, mais c’est toute seule que j’ai commencé à jouer du oud et du qanoun. Pour apprendre de nouvelles chansons, nous écoutions la radio : nous étions de fidèles auditeurs de l’émission égyptienne La voix des Arabes. »

Elevée dans une famille orthodoxe d’origine grecque, la petite Kamilya a été bercée par les messes byzantines de l’église de son village. Tout en « baignant dans une culture islamique » véhiculée par les musiques de l’Egypte, de la Syrie ou du Liban voisins, ou celles venues de l’Orient plus lointain, iranien, turc ou indien, sans compter les cantilations du Coran dont son père raffole, et dont les scansions irradient son travail.

Même si elle ose à peine se l’avouer car elle se sent « encore en pleine recherche », Kamilya Jubran a l’âme d’une compositrice. Le premier déclic date probablement de l’adolescence, lorsqu’elle décide de se démarquer du glamour façon Oum Kalsoum et s’enflamme pour la chanson engagée venue du Liban (Marcel Khalifé) ou d’Egypte (Cheikh Imam), qui s’appuie sur les poètes résistants comme Mahmoud Darwich.

Avec le groupe Sabreen, mené par un fan des Beatles, des Rolling Stones et de Deep Purple, elle devient, à son tour, à 19 ans, l’interprète de couplets ancrés dans la réalité politique. D’abord sur fond de batterie et de guitares électriques, puis sur des instruments orientaux qui suscitent l’enthousiasme lors de tournées effectuées dans les centres culturels et les écoles. « Notre public était principalement palestinien, même si quelques Israéliens s’intéressaient à notre musique, mais c’était assez rare car il n’y avait pas assez de confiance et de liberté d’esprit, sauf entre amis et gens qui se connaissaient par ailleurs. Comme nous évitions de chanter les slogans, les clichés, les mots violents et cinglants, nous n’avons pas eu de problème de censure, mais d’autres artistes qui avaient un message plus direct ont vu leurs cassettes confisquées, certains ont même été emprisonnés. »

Enfant, Kamilya était une fan du « Bonne nuit les petits » de Nounours, Pimprenelle et Nicolas, découvert via la télévision jordanienne. De cette époque date un coup de foudre pour la langue française qui est probablement à l’origine de son désir d’ailleurs. Il se concrétisera en 1997 par l’obtention d’une bourse d’études à l’Alliance française de Paris. Un an plus tard, à l’occasion d’une collaboration à un enregistrement du groupe marseillais de rap IAM – jamais paru –, elle signera enfin sa première composition, Ghareeba (c’est-à-dire « étrangère »), à partir d’un poème de Khalil Gibran. Cette chanson sera d’ailleurs le point de départ du travail amorcé en Suisse, en 2002, avec les sons électro de Werner Hasler.

 « J’aime cet échange avec Werner, car je me sens libre tout en étant enfermée dans les structures que j’ai créées avec lui. Le fait qu’il n’ait aucun a priori sur la musique arabe m’a beaucoup aidée, car je redoutais de tomber dans les pièges de l’exotisme. En général, nous partons d’une idée assez brute de chanson, que je lui soumets. Lui y travaille de son côté, puis nous la reprenons ensemble en ayant soin de laisser les choses mûrir. Nous venons de cultures si différentes que la collaboration musicale est parfois compliquée, mais ça ne l’empêche pas d’être d’une rare intensité. »

De ces échanges électroacoustiques en terre helvète est né un premier album enregistré en autoproduction, en 2004. Il n’est pas du tout à la hauteur de ce que le duo propose actuellement sur scène, mais son titre, Wameedd

Aujourd’hui, Kamilya Jubran vit entre Paris, où elle a « un pied-à-terre », Berne, « la ville qui a été si généreuse avec moi », et Jérusalem, « où je vais souvent voir ma famille et mes amis ». De la victoire du Hamas aux élections palestiniennes, intervenue la veille de cette interview parisienne, elle dit qu’elle est « très attristée mais pas du tout surprise. Après la dégringolade des grands rêves que nous avons tous faits pendant le processus de paix, tout cela était hélas prévisible. J’espère seulement que, de cette situation extrême, naîtront de nouvelles ouvertures prometteuses pour l’avenir ».

Depuis qu’elle a renoncé à « avoir peur » et s’est donné le droit de laisser éclore ce qui bouillonne en elle, rien ne semble devoir freiner son élan créatif. La voici donc sur plusieurs projets en même temps : un documentaire sur son père avec une réalisatrice suisse ; l’accompagnement musical, en live, d’Atteinte de lucidité, un one-woman-show sur les déchirements, voire la schizophrénie, d’une femme artiste en pays arabe (1) ; et un nouveau répertoire en grande partie déjà composé, qui ne se cantonnera pas, cette fois, au duo avec Werner Hasler. Une artiste est née. Son envol ne fait que commencer.

 

Samir Abdallah

Né en 1959 à Copenhague, au Danemark, Samir Abdallah vit à Paris dès son enfance. Après des études d’Art dramatique et de Cinéma à l’Université de Nanterre au début des années quatre-vingts, il réalise de nombreux reportages et documentaires sur l’Immigration pour l’émission Rencontres, sur la chaîne française FR3, entre 1988 et 1991. Il a, par ailleurs, réalisé des documentaires, parmi lesquels : L’Islam de France, entre traditions et modernité en 1990 (FR3), La Révolte de Veaux-en-Velin en 1991 et La Ballade des sans-papiers en 1997.

Cinéma
  • « AL NAKBA » (la catastrophe) documentaire 5 min 30
     Les images d'un vieil homme et d'une fresque évoquent par le biais d'une voix off une histoire particulière, qui est celle du vieil homme mais aussi celle de l'expulsion de tout un peuple de sa terre. Leur témoignage une fois transmis les rends immortels, rétifs à l'effacement d'une culture par une autre.

  • « l’examen » fiction 15 min
    Une jeune fille tente malgré le couvre feu imposé par l'armée israélienne de rejoindre son université pour passer un examen préparé de longue date...
    Ces films ont été produits dans le cadre du projet d’ateliers de réalisations « je film d’où je suis »
    En collaboration avec le Centre Culturel Al Rowwad Camp de réfugiés de Aïda en Palestine

  • "Pour un seul de mes deux yeux" d' Avi Mograbi

Sélection officielle Cannes 2005 Hors compétition 

Les mythes de Samson et de Massada enseignent aux jeunes générations israéliennes que la mort est préférable à la domination.

Aujourd’hui, alors que la seconde Intifada bat son plein, les Palestiniens subissent quotidiennement les humiliations de l’armée israélienne : les paysans ne peuvent librement labourer leurs champs, des enfants sont bloqués des heures au poste frontière au retour de l’école, une vieille femme ne peut pas rentrer chez elle...

Exténuée, cette population, comme hier les Hébreux face aux Romains ou Samson face aux Philistins, crie sa colère et son désespoir.

Avi Mograbi, cinéaste israélien, croit en la force du dialogue, avec les Palestiniens assiégés et avec l’armée israélienne omniprésente.

Production Avi Mograbi - Les Films d’Ici

Coproduction Channel 8 - Noga Communications - The New Israeli Foundation for Cinema & Television

Droits France Les Films du Losange

Durée - métrage 100 min –

o       "Soraïda, une femme de Palestine"  de Tahani Rached

 Production  Office National du Film du Canada    durée : 119'  -   2004

Le film nous fait partager le quotidien d’une femme, Soraïda, de sa famille, de ses voisines. Et le quotidien d’une ville, Ramallah, soumise au couvre-feu, à la violence et à l’oppression de l’occupation militaire israélienne. « Notre combat, c’est de briser le siège de la pensée », dit Soraïda qui nous force à nous poser des questions fondamentales. Comment ne pas perdre son humanité lorsqu’on vit sous l’Occupation ? Comment ne pas devenir haine et colère lorsque l’on est prisonnière du couple infernal bourreau-victime ? Comment résister à la « culture de la mort » ? Comme Soraïda qui se rend sur les toits de la maison pour faire voler un cerf-volant, et qui s’offre une Palestine vue d’en haut, libre et sans entrave.

Réalisation : Tahani Rached
Image : Jacques Leduc
Son : Yves Cleary
Montage : Hélène Girard
Musique : Jean Derome
Production : Office National du Film du Canada


Mahmoud Darwich, et la terre comme la langue 

de Simone Bitton et Elias Sanbar >>

Poète de l’exil et de la tragédie palestinienne, Mahmoud Darwich est né en 1942 dans un village de Galilée. Enfant, il a participé à l’exode des réfugiés palestiniens de 1948. Revenu en Israël, Arabe israélien réfugié dans sa propre patrie, il a commencé à écrire dès 1965, alors que la population arabe de l’état d’Israël était encore soumise à un régime spécial d’administration militaire. La blessure qu’il porte en lui est une blessure collective, aussi s’impose-t-il un peu comme la voix de son peuple. En 1971, il décide de s’exiler. C’est alors un long parcours qui se dessine, dans une solitude à laquelle il est désormais attaché. La popularité des poètes est immense en Orient où la poésie est considérée comme un art vivant. Lorsque Mahmoud Darwich donne un récital au Caire, à Beyrouth ou à Alger, des foules considérables viennent scander ses vers avec lui. C’est cette ferveur populaire, cette émotion que le film tente de faire partager. Aux antipodes d’une littérature militante, tout en étant profondément engagée, sa langue poétique a su trouver une voix entre le particulier palestinien et la souffrance universelle. Le film est construit autour de divers entretiens avec Mahmoud Darwich ; un commentaire analyse les principales étapes de sa vie dont l’écriture ne peut être dissociée.

 

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